Nettoyage ethnique à Gaza

par Fabio Giuseppe Carlo Carisio

Veterans Today condamne le nettoyage ethnique des Palestiniens par les États-Unis et Israël.

280 milliards de dollars de contribuables américains investis depuis 1948 dans une opération de nettoyage ethnique et d’occupation américano-israélienne ; 150 Md$ d’«aides» directes et 130 Md$ de contrats «Défense». (Source : Ambassade d’Israël, Washington, D.C. et département d’État américain)

Le président russe Vladimir Poutine a condamné la campagne de bombardements en cours menée par Israël contre l’enclave palestinienne de Gaza, affirmant qu’elle ne peut être justifiée par rien.

Le président a fait ces remarques lundi alors qu’il prononçait un discours avant une réunion à huis clos avec des membres du Conseil de sécurité russe et des chefs des forces de l’ordre.

«Les horribles événements qui se déroulent actuellement dans la bande de Gaza, alors que des centaines de milliers de personnes innocentes sont anéanties sans discernement, n’ont nulle part où fuir, nulle part où se cacher des bombardements, et ne peuvent être justifiés par rien», a déclaré Poutine.

Les actions d’Israël dans l’enclave palestinienne ne font que susciter la colère, a soutenu Poutine, ajoutant toutefois qu’il ne faut pas se laisser guider par les «émotions» pour aborder correctement la situation au Moyen-Orient.

«Quand vous regardez des enfants ensanglantés, des enfants morts, la souffrance des personnes âgées, la mort des médecins, les poings se serrent et les larmes coulent. Pourtant, nous ne devrions pas, nous ne pouvons pas nous laisser guider par les émotions», a déclaré le président.

La crise actuelle au Moyen-Orient a commencé par une «attaque terroriste» contre des civils israéliens, a noté Poutine. Cependant, au lieu de «punir» ceux qui sont derrière cela, Israël a «malheureusement» opté pour la «vengeance» et a assigné une «responsabilité collective», a ajouté Poutine.

L’escalade majeure entre le Hamas et Israël a commencé le 7 octobre avec une attaque surprise lancée par le groupe militant palestinien. Israël a répondu par des bombardements aériens et d’artillerie massifs sur Gaza, qui ont déjà entraîné des destructions généralisées et de lourdes pertes civiles dans l’enclave.

Plus de 8000 Palestiniens, dont plus de 3300 enfants, ont été tués, selon les autorités sanitaires locales. En Israël, plus de 1400 personnes ont été tuées pendant le conflit, selon Tsahal.

Les dix commandements de l’État sioniste
par Dr. Ahmed Bensaada

1. La Palestine, tu envahiras ;

2. La Nakba, tu provoqueras ;

3. Les Palestiniens, tu chasseras ;

4. Les terres limitrophes, tu occuperas ;

5. Les goyim occidentaux, tu asserviras ;

6. Les résolutions de l’ONU, tu déchireras ;

7. La normalisation avec les pays arabes félons, tu imposeras

8. La bande de Gaza, tu raseras ;

9. Les Gazaouis, hommes, femmes et enfants, tu extermineras ;

10. Et, finalement, dans les flammes de l’enfer, tu périras…

par Caitlin Johnstone

La réponse à la crise de Gaza de la part des dirigeants occidentaux, des médias et des célébrités montre très clairement que nous sommes réellement dirigés par les pires personnes d’entre nous. Les moins sages. Les moins intelligents. Les moins compatissants. Le moins perspicaces. Nous sommes gouvernés par des sociopathes et des idiots.

Deux récits vous sont proposés parmi lesquels choisir :

1. Les Palestiniens de Gaza sont de méchants ressemblant à des orques sauvages qui veulent simplement assassiner des juifs et doivent donc être mis en cage et tués.

2. Les Palestiniens de Gaza pensent comme des êtres humains qui réagissent aux abus intolérables qui leur sont infligés.

Qu’est-ce qui est le plus crédible ?
*

On nous dit qu’Israël doit mener une campagne de bombardements incessante qui tuent des milliers de civils afin d’éliminer le Hamas, car le Hamas doit être détruit pour parvenir à une paix durable. Chaque partie de cela est manifestement fausse.

Premièrement, l’hypothèse selon laquelle le Hamas doit être éliminé pour parvenir à la paix est fallacieuse ; la paix peut être obtenue en éliminant les abus israéliens et en réparant les torts qui ont donné naissance au Hamas. Il n’y a aucune raison rationnelle de croire que le Hamas continuerait d’exister dans sa version actuelle ou continuerait à mener une résistance violente si le vol et l’injustice commis depuis 1948 étaient annulés, si les réfugiés avaient le droit de revenir, si les abus de l’apartheid prenaient fin et si les Palestiniens n’étaient plus détenus dans un camp de concentration géant où ils sont privés des besoins humains les plus élémentaires.

Deuxièmement, l’hypothèse selon laquelle on peut bombarder les gens pour qu’ils acceptent un statu quo abusif est évidemment absurde. Même si Israël tue chaque membre du Hamas, il y aura des centaines de milliers de survivants de cette attaque qui verront la dépravation d’Israël et refuseront de l’accepter. Vous pensez que tous ces garçons orphelins et tous ces hommes qui ont vu leurs proches déchiquetés par des explosifs militaires vont se contenter du statu quo à partir de maintenant ? Bien sûr que non.

Et Israël le sait, c’est pourquoi sa solution privilégiée est d’expulser tous les survivants de cette attaque de Gaza vers les camps de réfugiés de la péninsule du Sinaï. Il sait que rien de ce qu’il fait ne fonctionnera réellement et il refuse d’effectuer les réparations qui fonctionneront. Sa seule autre option est donc l’élimination des habitants de Gaza, d’une manière ou d’une autre. Le nettoyage ethnique et les déportations massives ne sont pas du tout de la «paix», loin de là, mais ils pourraient permettre à Israël, cautionné par un Occident tout aussi criminel, de maintenir intact son statu quo abusif.

Ce sont les seules véritables options d’Israël pour une stabilité durable : soit réparer tous les torts qui ont conduit à cela, soit aller dans la direction opposée et infliger bien plus de morts et de destructions pour répondre une fois pour toutes à la question palestinienne. Il est assez clair, en regardant tout cela, qu’Israël a opté pour la seconde solution.

Les responsables narratifs sont toujours confrontés au problème suivant : lorsqu’ils ont annoncé que des Palestiniens s’étaient évadés de leur camp de concentration et avaient tué un groupe d’Israéliens, un nombre gênant de personnes ont commencé à demander : «Attendez, que faisaient-ils dans un camp de concentration ?»

Je ne trouve rien de moins intéressant sur le plan moral ou philosophique que de pontifier sur la façon dont les prisonniers traumatisés d’un horrible camp de concentration auraient dû se comporter une fois libérés de leurs limites. En ce qui me concerne, tout ce qui s’est passé le 7 octobre est le résultat de générations d’abus israéliens, des décisions britanniques qui ont rendu tout cela possible et du soutien américain qui a permis que cela continue.

La politique israélienne a créé le Hamas. Je ne veux pas dire cela dans le sens habituel de «Netanyahu a soutenu le Hamas à saboter la paix et à saper ses rivaux les plus modérés», je le pense dans le sens habituel de «Ceux qui rendent la révolution pacifique impossible rendront la révolution violente inévitable». Si vous fermez toutes les voies pacifiques de résistance possibles, vous verrez naturellement la montée de factions favorables à la résistance violente.

L’une de mes expériences les plus formatrices dans la compréhension de ce conflit s’est produite en 2018 lorsque j’ai vu des soldats israéliens tirer sur des manifestants avec des fusils de sniper et des balles réelles. B’Tselem a explicitement dénoncé cette pratique comme étant illégale. Il n’y a rien qui puisse rendre une telle chose acceptable, et c’était une illustration très claire de la manière dont Israël a coupé les Palestiniens de toutes les voies normales pour une résolution pacifique.

J’ai dit quand tout cela a commencé que je pensais que l’attaque du Hamas serait en fin de compte négative pour les Palestiniens, mais que je ne pouvais pas, en toute bonne conscience, «condamner le Hamas» parce que personne ne pouvait nous indiquer une direction positive que les Palestiniens devraient prendre. Le fait que toutes les voies pacifiques de résistance aient été coupées n’est pas la faute des Palestiniens, ni celle du Hamas. C’est la faute des gouvernements israéliens.

Le Hamas est exactement ce que l’on obtient lorsque l’on crée un État d’apartheid intolérablement abusif qui maintient des millions de personnes dans un camp de concentration dont les habitants sont coupés des besoins humains fondamentaux. Je rendrais impossible une révolution pacifique. Le Hamas n’est pas la maladie, c’est un symptôme de la maladie. La maladie est un projet colonialiste d’apartheid qui ne peut exister sans une violence, une guerre et des abus sans fin.
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Je refuse d’être humiliée et diabolisée pour avoir soutenu la paix par des personnes qui soutiennent le meurtre de milliers d’enfants.

source : Caitlin Johnstone La Cause du Peuple