Les mandats d’arrêt lancés par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président russe Vladimir Poutine et l’Ombudsman russe pour les enfants, Mme Maria Lvova-Belova sont d’abord illégaux, selon docteure en droit public et professeure invitée à l’Université de Moscou. Mais aussi ils relèvent de la politique d’un monde unipolaire dirigé par Washington et non pas d’une quelconque Justice pénale internationale. Et la Cour pénale internationale se discrédite encore une fois.
Pour Mme Karine Bechet-Golovko, Washington et ses vassaux sont en train de mettre le dernier clou dans les institutions internationales nées dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale et de la victoire contre l’Allemagne nazie.
En outre, elle démontre que sur le fond, soit l’histoire de la « déportation des enfants », le procureur et les juges de la CPI vivent dans un monde imaginaire, loin de la réalité des enfants dont ils prétendent être les défenseurs.
Elle commente également la citation de David Scheffer, négociateur en chef américain en vue de la création de la Cour pénale internationale et de 5 tribunaux ad hoc selon laquelle il avait réussi à faire en sorte que le tribunal serait « comme un bélier dans la mise en œuvre de la politique des États-Unis et de l’OTAN ».
Pour elle, ça démontre que la CPI relevait d’un monde unipolaire, créé dans la foulée de la chute de l’Union soviétique, où la souveraineté nationale ne voulait plus rien dire et tous devaient se plier à la volonté de Washington.
Elle fait remarquer la « coïncidence » du fait que ces mandats sont lancés 20 ans presque jour pour jour après que les États-Unis et le Royaume-Uni ont illégalement envahi l’Irak et semé la mort et la destruction en masse. Il n’y a pas eu de poursuites contre les Américains et il n’y en aura pas non plus car Washington ne le permet pas.
Elle termine avec un commentaire sur les meilleures réponses de la part de la Russie, dont la remise en marche du tribunal de Marioupol pour juger les criminels de guerre de l’armée atlantico-ukrainienne.